10 trucs pour vérifier si une boutique en ligne est fiable ou non

Le magasinage en ligne est devenu la nouvelle norme. Avec les quelques années de pandémie derrière nous, les ventes sur internet ont littéralement explosé : en 2023, 73% des adultes québécois ont cliqué sur « acheter » au moins une fois. C’est énorme, non? Trois Québécois sur quatre ont plongé dans l’e-commerce.

Mais voilà, quand une porte s’ouvre pour les acheteurs, une autre s’entrouvre pour les fraudeurs. Ces filous en ligne sont devenus des pros pour créer des pièges et subtiliser vos informations. Un clic mal placé, et hop! Votre argent file dans les poches d’un escroc.

C’est pourquoi, aujourd’hui plus que jamais, il faut redoubler de vigilance. Vous voyez une super offre sur un site que vous ne connaissez pas? Pas de panique, mais posez-vous des questions. Comment savoir si ce site est digne de confiance? Ou s’il cache un piège?

Il existe des astuces pour repérer les signaux d’alarme et pour s’assurer que vous achetez en toute sécurité. Parce que magasiner en ligne, c’est bien. Mais le faire en toute tranquillité d’esprit, c’est encore mieux!

Repérer un site douteux avec l’apparence et quelques recherches

La fiabilité d’un site Internet peut tout d’abord se vérifier avec un peu de bon sens, certains détails qui ne trompent pas ou qui mettent la puce à l’oreille.

1 – Qui est l’entreprise, le marchand ?

Quand vous magasinez en ligne, la première question à se poser est toute simple : qui est ce marchand auquel vous vous apprêtez à confier vos précieuses infos personnelles et bancaires?

Première étape : direction la section « à propos ». Vous la trouverez souvent en bas de la page ou dans le menu principal du site. Si elle n’existe pas, c’est déjà un drapeau rouge qui se lève. Un site sans cette section, c’est comme un livre sans préface—ça manque de transparence.

Ensuite, il est temps de jouer les détectives sur Internet. Une rapide recherche peut révéler bien des choses. Si vous ne trouvez ni adresse, ni service client, ni historique de l’entreprise, ou encore aucun avis de clients précédents, prenez garde. Tout ça commence à sentir le roussi.

L’astuce? Utilisez un moteur de recherche. Tapez « who is » suivi du nom du marchand, ou encore « is [nom du marchand] legit? ». Vous pouvez aussi y aller franco en français avec « [nom du marchand] arnaque? ». En général, si le site est douteux, vous tomberez rapidement sur des commentaires ou des avertissements qui vous mettront la puce à l’oreille.

Une simple recherche peut donc vous éviter bien des soucis et vous aider à repérer un site louche en un clin d’œil.

2 – Les conditions générales de vente et mentions légales

Chaque marchand en ligne a une obligation légale : afficher ses conditions générales de vente (CGV) et d’utilisation (CGU). C’est un peu le contrat de mariage entre vous et le vendeur. Ces infos se trouvent souvent en bas de la page, là où on trouve aussi les contacts. Elles couvrent tout, des détails de la vente aux conditions de retour et de livraison.

À cet endroit, vous trouverez aussi les mentions légales. C’est là que ça devient sérieux : l’adresse postale de l’entreprise, le numéro de téléphone, le nom d’un représentant, le numéro d’entreprise, la forme juridique, et même le montant du capital social. Bref, tout ce qui donne un peu de crédibilité à la boutique.

Maintenant, si vous naviguez sur un site et que ces informations sont absentes ou carrément incomplètes, ça sent le piège. Un site sans CGV, CGU, ou mentions légales, c’est comme une voiture sans freins—dangereux et pas fiable. Avant de sortir votre carte de crédit, assurez-vous que ces éléments sont bien en place.

3 – Les fautes d’orthographe

Quand un fraudeur monte un site pour tromper les gens, c’est souvent fait à la va-vite, avec des outils d’intelligence artificielle et des traductions automatiques bâclées. Les fautes d’orthographe, c’est comme des panneaux clignotants : attention, site douteux en vue!

Si en naviguant, vous tombez sur des phrases qui semblent avoir été traduites par un robot un peu paumé, ou si vous repérez une pluie de fautes de frappe, c’est un indice solide que le site a été fabriqué à la chaîne. Une page remplie de non-sens, c’est souvent le signe d’un marchand peu scrupuleux, voire carrément frauduleux.

Méfiez-vous des textes qui n’ont ni queue ni tête. Parce qu’un site fiable prend le temps de bien faire les choses, même si ce n’est qu’une simple vérification de l’orthographe.

4 – L’interface « agressive » et non désirable : pop-ups, redirections, spams

Une autre façon de flairer un site frauduleux, c’est l’invasion des pop-ups. Ces petites fenêtres agaçantes qui surgissent sans arrêt, vous harcelant pour cliquer ici et là dès que vous mettez le pied sur la page d’accueil.

On est tous habitués aux pop-ups, certains sites les utilisent à bon escient, mais quand ça devient abusif, c’est là qu’il faut se méfier. Surtout si ces fenêtres vous dirigent vers du contenu louche ou sans rapport, voire carrément du spam.

Et si en plus, vous cliquez sur un pop-up et ça déclenche une avalanche d’autres fenêtres incontrôlables, vous avez probablement affaire à un site qu’il vaut mieux fuir à toutes jambes. C’est le genre de piège qui vous emmène sur des sites dont vous ne voulez pas entendre parler.

5 – Trouver les réseaux sociaux de l’entreprise

Aujourd’hui, les médias sociaux sont la vitrine indispensable de toute entreprise qui se respecte, surtout pour un site de vente en ligne qui veut attirer du monde et se bâtir une clientèle fidèle.

Si vous trouvez la page Facebook, Instagram ou Twitter de la compagnie, vous avez déjà un bon indice. Jetez un œil à la fréquence des publications, à leur pertinence. Une page active avec des posts récents, c’est souvent bon signe. Et c’est aussi là que vous pouvez voir les commentaires des clients. Les avis positifs qui s’accumulent, ça rassure, non?

Par contre, si la compagnie est absente des réseaux sociaux ou que sa page ressemble à un désert avec des publications génériques qui ne servent à rien, c’est là qu’il faut commencer à se poser des questions. Un manque de présence en ligne, ça peut cacher bien des choses.

6 – Rabais et promotions abusives

Qui n’aime pas les rabais et les grosses promos? Mais attention aux boutons qui clignotent avec des « 70% de rabais! » en grosses lettres. C’est souvent le piège préféré des fraudeurs : attirer l’œil avec des prix si bas qu’ils en deviennent suspects.

Ces offres alléchantes, qui semblent trop belles pour être vraies, sont souvent là pour vous faire mordre à l’hameçon. Et puis, il y a ce sentiment d’urgence qu’ils essaient de créer avec des « Flash Sales », des « Seulement pendant 24h », ou encore des « Plus que 2 articles en stock ! ». Sauf que ces offres urgentes, elles traînent souvent là jour après jour.

Bref, méfiez-vous des rabais trop généreux et des ventes flash permanentes. Quand ça clignote partout, c’est le moment de prendre du recul et de se poser les bonnes questions.

7 – Ne pas se fier aux badges de sécurité

Une astuce classique des sites d’escrocs pour vous faire croire en leur fiabilité, c’est l’affichage de badges de sécurité. Vous savez, ces petits logos qu’on voit en bas de page ou au moment de passer à la caisse : Visa, Mastercard, PayPal, etc.

Le problème, c’est qu’il est ridiculement facile de coller ces images sur une page web en quelques clics. Ces logos rassurent, incitent à entrer son numéro de carte bancaire, mais en réalité, ils ne garantissent rien. Rien ne prouve que le site est sécurisé ou qu’il a des certifications, encore moins un partenariat avec ces plateformes de paiement.

Même si des lois, comme en France, commencent à serrer la vis sur ces pratiques, elles restent répandues sur les sites frauduleux. Moralité : ne vous fiez pas aveuglément à ces logos. La vigilance reste de mise.

Repérer un site douteux avec des outils et techniques

Dans la prolifération indésirable des cyber parasites que sont les fraudeurs en ligne, il y a heureusement de plus en plus de techniques et d’outils qui se sont développés pour identifier et repérer les sites web de mauvaise augure.

8 – Extensions de sécurité des navigateurs

La plupart des navigateurs web comme Chrome, Opera ou Mozilla sont équipés de systèmes de sécurité, que l’on doit d’ailleurs mettre à jour régulièrement, qui permettent de repérer d’éventuelles menaces, repérant et signalant des sites dont les critères de sécurités ne sont pas respectés.

En plus des sécurités intégrées aux navigateurs, on peut aujourd’hui rajouter des extensions qui permettent d’accroitre la sécurité en repérant un faux site, en rapportant et en partageant les informations pour dénoncer un site frauduleux quand il est détecté, avec des outils d’analyses plus puissants pour évaluer les risques.

Ces extensions permettent d’afficher des notifications lorsque vous vous trouvez sur un site suspect; on peut notamment mentionner :

• WOT
• ScamDoc
• Chrome Suspicious Site Reporter
• GSB, Google Safe Browsing.

9 – Vérifier l’adresse et nom de domaine avec un vérificateur

Autre outil dont on peut se servir : l’analyse de l’URL ou du nom de domaine. Plusieurs sites et extensions permettent aujourd’hui de vérifier la fiabilité et réputation d’un site web à partir de l’URL ou de l’adresse du site.

Il suffit de copier l’URL du site ou le nom de domaine dans un vérificateur comme ceux-ci :

• Google Safe Browsing
• ScamAdviser
• Whois

Cela suffit parfois pour repérer en quelques secondes un site louche ou suspect, un domaine sans informations sur le propriétaire, ou encore un site qui a déjà été identifié comme suspect.

ScamAdviser permet notamment de donner un score en notant même les points positifs et les points négatifs d’un site.

10 – Certification et Protocole HTTPS

Pour vérifier rapidement si un site web est sécuritaire, un coup d’œil à la barre d’adresse suffit. Cherchez le petit cadenas juste à côté de « https ». Ce protocole HTTPS garantit que les échanges de données entre vous et le site sont sécurisés, indispensable pour tout site marchand où vous entrez des informations sensibles.

HTTPS, pour Hypertext Transfer Protocol Secure, est ce qui assure que vos transactions sont protégées. Quand un site utilise ce protocole, vous verrez le cadenas apparaître à gauche de l’adresse, comme ça :

🔒https://nomdusite

Si ce cadenas ou le « https » manque à l’appel, c’est un mauvais présage. Les transactions ne sont alors ni privées ni sécurisées, ce qui est un énorme drapeau rouge. En clair : n’entrez aucune information sur un site sans ce cadenas.

Attention tout de même, certains cyber-escrocs savent aujourd’hui utiliser le HTTPS sur des sites frauduleux. Mais l’absence de ce protocole reste un indicateur fiable pour identifier un site douteux.