Quel bonheur le VAE, pouvoir filer au vent sans forcer, grâce à la fameuse assistance électrique !
On les voit de plus en plus sur nos pistes cyclables, les vélos électriques se sont imposés dans le paysage du deux roues, pouvant filer à une vitesse de 30 km/h grâce à leurs moteurs.
Maintenant, avancer automatiquement grâce à l’électricité, c’est bien beau, mais combien de temps ça dure ?
Quelle est l’autonomie moyenne d’un VAE ? Est-ce qu’il y a des types de vélos ou batteries qui durent plus longtemps ?
Est-ce que la durée de vie d’une batterie dépend de la vitesse ? Est-ce qu’il y a d’autres facteurs qui peuvent avoir une influence ?
Est-ce que les conditions climatiques, le poids du cycliste, le style de pédalage et le niveau d’assistance utilisés ou encore le gonflage des pneus peuvent changer le nombre de kilomètres qu’on peut faire avec une charge ?
Qu’est-ce qu’on peut faire pour augmenter l’autonomie de la batterie d’un vélo à assistance électrique ?
Tant de questions qui se posent quand on parle vélo électrique. Nous allons tenter ici de faire le tour de la question de l’autonomie en VAE, pour vous aider à mieux comprendre cette pratique, et mieux appréhender votre expérience du e-bike.
Sommaire
En résumé
Même si l’autonomie de votre vélo électrique est estimée à un certain nombre de kilomètres, et que la capacité de la batterie dépend aussi de spécifications techniques comme la mesure de « wattheure », de nombreux facteurs vont avoir une influence sur l’autonomie, notamment :
- Le type de modèle de vélo
- L’utilisation de l’assistance dans la conduite
- Le poids transporté
- Le type de terrain
- La température extérieure
Il est donc très difficile de connaître l’autonomie exacte d’un VAE, qui sera située entre 40 et 100km en fonction des facteurs cités.
En revanche, il est possible d’optimiser la durée d’une batterie en essayant de réduire l’utilisation du moteur, en gérant les modes d’assistance, en vérifiant la pression des roues ou encore en protégeant mieux la batterie.
Comment marche la batterie d’un vélo électrique ?
Pour bien comprend l’histoire de l’autonomie sur un vélo électrique, il faut tout d’abord bien comprendre le fonctionnement.
Comme tout appareil électrique à batterie, on est ici sur le principe d’un réservoir d’énergie électrique accumulée, qui se branche sur le vélo pour alimenter l’assistance électrique, soit le moteur qui entraine les roues.
Pour décrire la puissance d’une batterie, on parle d’abord du voltage, qui est la tension, donc la force de l’électricité contenue : généralement, les vélos électriques ont des batteries de 48 volts.
Ensuite, l’ampérage mesure l’intensité de l’électricité, donc la quantité d’énergie circulant dans la batterie : sur les vélos électriques, on est habituellement entre 10 et 16 Ah.
Mais la mesure qui nous intéresse le plus aujourd’hui, c’est celle de la capacité, qui est généralement mesurée en watts par heures, notée « Wh », exprimant la puissance en watts par heure que peut délivrer la batterie, donc son autonomie.
Selon le modèle de vélo, on trouvera de 300 à 700 watts/heure.
Cependant, cette mesure reste assez théorique, car la batterie d’un VAE est soumise à différents facteurs qui pourront avoir une influence sur la durée, que ce soit le type de conduite, le type de terrain ou encore le poids transporté.
Cette mesure permet néanmoins d’estimer une autonomie moyenne, et forcément, plus le « Wh » sera élevé, plus le vélo pourra fournir une bonne performance d’assistance électrique.
Quelle est l’autonomie moyenne d’une batterie ?
Il est donc possible d’estimer une durée de vie moyenne, et donc un kilométrage moyen pour les batteries de vélos électriques, même si c’est une mesure qui reste approximative :
- Batteries d’environ 300 Wh : de 40 à 60 km d’autonomie
- Batteries d’environ 400 Wh : de 60 à 80 km d’autonomie
- Batteries d’environ 600 Wh et plus : de 80 à plus de 100 km d’autonomie
On retrouve des batteries de 300 Wh sur des VAE de type urbain ou « cruising », suffisant pour des petites distances sur du plat et des batteries approchant les 700 Wh sur des modèles de tout-terrain électriques, nécessitant un plus gros rendement.
Mais encore une fois, ces chiffres sont à titre indicatif, et peuvent énormément varier selon de multiples facteurs que nous allons voir dans le chapitre suivant.
Quels sont les différents facteurs qui jouent sur la longévité de la batterie ?
Mode turbo, mode éco, vitesse de pointe, poids de l’utilisateur, poids du vélo, dénivelé du terrain, moyenne d’utilisation de l’assistance électrique, type de moteur et gestion des vitesses : il est en réalité impossible d’estimer précisément l’autonomie d’un vélo électrique, car beaucoup de facteurs peuvent faire qu’une batterie va durer plus ou moins longtemps.
À commencer par le modèle de vélo électrique, mais surtout par le type d’utilisation qu’on en fait, qui pourra même être différent pour une personne avec le même vélo : l’autonomie sera différente d’un trajet à l’autre.
Voici donc les principaux facteurs qui peuvent avoir un impact sur l’autonomie de votre batterie.
Le type de modèle de vélo
Le vélo électrique est aujourd’hui développé sur un marché en constante évolution, avec des innovations technologiques et une multitude de constructions différentes.
Même avec un voltage et Wh identiques affichés, par exemple 48 volts et 650 Wh, deux modèles de VAE pourront avoir une autonomie très différente, déjà selon le type de moteur, moteur central au niveau du pédalier, ou moteur roue, nécessitant plus ou moins d’énergie pour entraîner les roues.
Les différents modes peuvent aussi utiliser la batterie différemment, que ce soit un mode automatique, un mode éco ou un mode turbo.
Enfin, les vélos électriques sont plus ou moins lourds, dépendamment du design du cadre, de la construction, de type de pneus ou de porte-bagages, et le poids pourra faire une différence dans l’énergie consommée.
L’utilisation de l’assistance dans la conduite
Un critère très simple et logique : plus on utilise l’assistance électrique, plus on use la batterie. Ainsi, ceux qui pédalent plus avec leurs jambes lors d’un trajet, et pensent à couper l’assistance en descente, feront durer la batterie plus longtemps que ceux qui sont en mode turbo tout le temps.
Généralement, les VAE proposent au minimum trois modes : le mode éco, qui économise l’assistance en l’utilisant au minimum, le mode turbo pour l’exploiter au maximum et aller plus vite, et un mode intermédiaire entre les deux, plus balancé.
De plus en plus de modèles offrent aujourd’hui des vitesses et modes encore plus nuancés, parfois exprimés en pourcentage, allant de 20% à 100% d’assistance électrique.
Logiquement, plus on sollicite le moteur, plus on videra rapidement la batterie. Le mode d’assistance utilisé peut donc avoir une grande influence sur la charge.
Le poids transporté
C’est logique, plus le poids transporté est lourd, plus il faut d’énergie pour que le vélo avance et pour entraîner les roues.
Selon la puissance de la batterie, le poids de l’utilisateur aura donc une influence sur son autonomie, et des personnes plus légères pourront éventuellement réaliser un kilométrage supérieur à des personnes plus lourdes.
Par exemple, la plupart des marques de VAE afficheront une autonomie de batterie estimée avec un cycliste adulte avec un poids moyen d’environ 155 livres / 70 kilos : on pourra alors estimer un peu moins d’autonomie pour un cycliste plus lourd, et au contraire plus de temps possible avec quelqu’un de plus léger.
Il faut aussi considérer le chargement du vélo, si on utilise par exemple un panier ou des sacoches accrochées au porte-bagage.
L’autonomie ne sera pas la même si on fait une petite épicerie, que l’on transporte un sac de sport sur son dos, ou que l’on a des boules de pétanque et un pack de bière pour aller jouer au Parc Lafontaine, que si on fait une petite balade sans aucun chargement.
Le type de terrain
Il faut plus d’énergie pour grimper une côte sur une route de terre que pour faire du plat sur une belle piste cyclable toute lisse.
La longévité de la batterie ne sera donc pas la même selon le type de terrain que l’on emprunte. Pour les Montréalais, on peut juste penser à la différence entre la piste cyclable Des Carrières qui est en terre et graviers, et une piste cyclable toute neuve dans un revêtement bien lisse.
Il faut aussi préciser qu’une route en mauvais état avec un goudron rugueux et des irrégularités créant des chocs demandera plus d’énergie à la batterie d’un vélo qu’une route en bon état.
Bref, le type de parcours, le dénivelé mais aussi le revêtement peuvent changer l’autonomie.
La température extérieure
Vous avez déjà remarqué comme certains modèles de cellulaires ont l’autonomie qui baisse lorsqu’il se met à faire froid : c’est le même phénomène pour les batteries de vélos électriques.
C’est un facteur particulièrement important au Québec, notamment pour les cyclistes qui essayent de rouler le plus longtemps possible, avant et après la neige.
Selon le modèle de vélo, un VAE n’aura pas la même autonomie début novembre que part une belle journée de printemps.
Cependant, il faut aussi considérer l’autre extrême et les chaleurs intenses de l’été, qui peuvent aussi affecter la batterie qui chauffera plus vite.
Les conditions météorologiques et la température peuvent ainsi avoir une influence sur l’autonomie du vélo.
Le vent : un autre facteur météo à ne pas négliger, c’est la force du vent, surtout si l’on roule face au vent, créant une résistance qui demandera plus d’efforts à la batterie du vélo, ce qui l’usera plus rapidement. La force et le sens du vent sur votre itinéraire pourront ainsi être des paramètres influant sur la longévité de la batterie.
Comment optimiser l’autonomie d’une batterie en VAE ?
En fonction des facteurs que nous avons vus précédemment, il est donc possible d’optimiser la batterie de votre vélo électrique, et d’arriver à une plus grande autonomie.
Si vous avez des longues distances à faire, vous aurez tout intérêt à optimiser votre batterie, quitte à sacrifier un peu de vitesse automatique et d’assistance de pédalage par moments.
Pression des pneus
Un détail qui peut faire une énorme différence, notamment sur un vélo électrique, c’est si les pneus sont bien gonflés ou non.
Car un vélo dont les pneus sont un peu moins gonflés consommera plus d’énergie pour avancer qu’un vélo dont la pression des pneus est optimale.
Le poids transporté reviendra ici dans les considérations, car si on transporte un sac à dos assez lourd, il sera une bonne idée de vérifier la pression des pneus, et de les gonfler un peu plus si nécessaire, car cela pourra aider le vélo à moins forcer, et la batterie à tenir plus longtemps.
Style de conduite : modérer l’assistance
S’il peut être tentant d’utiliser souvent l’assistance électrique et le mode turbo pour aller plus vite, monter facilement et faire des pointes de vitesse sur le plat, le fait de modérer l’assistance peut vous aider à augmenter la durée de vie de la batterie.
Pour faire simple, dans certaines situations, mieux vaut aller un peu moins vite pour aller plus loin !
En essayant de moins solliciter le moteur, en pédalant un peu plus, en allant un peu moins vite dans certains endroits, on peut considérablement augmenter la durée de vie de la batterie.
En changeant un peu son style de conduite et en modérant l’utilisation du moteur, on peut ainsi avoir une meilleure autonomie sur son e-bike.
Ranger la batterie par mauvais temps
Un autre moyen d’économiser la batterie, c’est de la préserver des conditions extérieures, des variations de températures et intempéries, qui peuvent non seulement réduire sa capacité, mais aussi l’abîmer.
Même arrivé à la maison, il peut être utile de prendre la batterie du vélo et de la laisser à l’intérieur pour qu’elle ne soit pas soumise aux changements de température ou à des conditions climatiques difficiles, comme la pluie ou le froid.
L’autonomie d’un VAE : difficile à estimer
Bref, vous l’aurez constaté, savoir exactement combien de kilomètres ou combien de temps la batterie de votre vélo électrique va tenir est pratiquement impossible, tant il y a de paramètres et de facteurs différents à considérer.
On peut se donner un ordre d’idée générale avec les estimations annoncées par les marques de vélo selon les types de batteries, mais ces chiffres resteront approximatifs, ne considérant pas votre poids, votre type de parcours, votre style de conduite ou encore les conditions météo dans lesquelles vous roulez.
Et même en lisant les commentaires d’autres utilisateurs pour connaître leur expérience et le nombre de kilomètres qu’ils ont réalisé avec un modèle précis de vélo, l’autonomie sera différente de la vôtre, car les conditions d’utilisations seront trop différentes d’un cycliste à l’autre, et même d’un trajet à l’autre selon le terrain et les conditions.
En réalité, la meilleure chose à faire si vous voulez connaître l’autonomie exacte d’un VAE, c’est de l’utiliser pour vos trajets réguliers et d’observer, voire noter, le nombre de kilomètres que vous êtes capable de réaliser sur tel ou tel type de trajet, et pouvoir chiffrer plus précisément les capacités du vélo.
Cependant, il reste possible d’augmenter la capacité d’une batterie d’un vélo électrique, principalement en utilisant moins le moteur et en allant moins vite, en prenant aussi soin de vérifier la pression des pneus et en protégeant bien la batterie.
En général, un bon point de départ sera aussi de choisir le bon modèle de VAE pour vous, un vélo de qualité mais adapté à votre utilisation : pour vous aider à trouver le bon, faîtes un tour sur notre guide d’achat des meilleurs vélos électriques.