Les vélos électriques ont tellement le vent en poupe qu’il n’est même plus nécessaire de pédaler pour avancer, mais c’est surtout grâce à leurs moteurs !
L’assistance électrique qui entraine les roues permet d’avancer plus vite et sans effort avec un moteur écologique, sans odeur d’essence, sans taches d’huile et sans vacarme assourdissant.
En regardant de plus près, vous remarquerez qu’il existe en réalité trois types de moteurs pour les VAE : le moteur central, situé au niveau du pédalier, et le moteur moyeu situé au niveau de la roue, soit le moteur sur la roue arrière, soit sur la roue avant.
Deux types de moteurs, trois différents : mais lequel est le meilleur ? Est-ce que les moteurs centraux sont meilleurs que les moteurs moyeux ?
Quels sont les moteurs les plus faciles à utiliser ? Les plus puissants, les plus précis ou les plus économiques ?
Quel moteur possède le meilleur capteur de couple pour déclencher le pédalier ? Lequel est le plus maniable, avec un meilleur centre de gravité ?
Nous allons essayer ici de décrire les avantages et inconvénients de chaque type de moteur dé vélo électrique, pour vous aider à mieux comprendre leurs nuances, et vous aider à choisir le VAE qui vous convient le mieux.
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Sommaire
En résumé
Même si le moteur central au niveau du pédalier est supérieur en précision et maniabilité, les moteurs de type moyeu, surtout l’arrière, présentent aussi certains avantages, ou peuvent convenir à des usages occasionnels. C’est principalement la sensation qui sera différente, avec la traction avant qui peut paraître difficile à manier, la traction arrière plus naturelle et dynamique, et la traction centrale au niveau du pédalier qui sera plus coulée et proportionnelle à la force de pédalage. Si on devait résumer rapidement :
- Moteur moyeu avant: c’est l’ancêtre du vélo électrique, l’option facile de conversion, mais la traction et le poids à l’avant, c’est pas l’idéal niveau maniabilité.
- Moteur moyeu arrière: c’est efficace et dynamique, la sensation est un peu plus naturelle, le cadre et le pédalier du vélo sont libres, moteur un peu plus léger, assez nerveux et réactif.
- Moteur central pédalier: c’est le plus cher, mais le plus précis, le poids est mieux réparti, l’assistance est proportionnelle au pédalage, la sensation plus douce et naturelle.
Est-ce que la différence est si flagrante et importante ?
Oui. Du côté de la sensation, de la manière dont l’assistance électrique se déclenche, dont le poids est réparti sur le vélo, et donc sur la maniabilité générale, ou encore du côté des réparations et de l’installation, un moteur pédalier ou un moteur roue feront une grosse différence.
Le choix d’un certain type de motorisation lors de l’achat d’un vélo électrique peut donc changer complètement votre expérience du vélo à assistance électrique, et il est important de choisir adéquatement, pour une question de confort, de plaisir, mais aussi de sécurité.
Certains moteurs sont plus faciles à réparer que d’autres, d’autres sont plus performants en endurance que pour monter des pentes difficiles, ou encore plus facile à conduire dans certains contextes.
Le budget fera aussi une différence. Bref, ce n’est pas juste une question de puissance ou de vitesse, il y a une réelle différence dans la conduite et les sensations entre un moteur de moyeu et un moteur central.
La différence des capteurs de l’assistance électrique
La principale différence dans le déclenchement de l’assistance électrique, c’est-à-dire quand le moteur s’active en réagissant au pédalage, c’est celle des capteurs.
Et c’est dans ce domaine que le moteur central est supérieur au moteur de roues, en nuançant la force, pas seulement la vitesse :
- Capteurs dans un moteur de roue : on parlera ici de capteurs de rotation, qui déclencheront l’assistance électrique en fonction de la vitesse de rotation de la roue, ce qui peut créer des déclenchements plus « nerveux » et rapides.
- Capteurs dans un moteur central: grâce à l’emplacement du moteur au niveau des pédales, on aura en plus des capteurs de force, ou capteurs de couple, qui permettront de nuancer le déclenchement de l’assistance électrique proportionnellement à la pression exercée sur les pédales, créant un déclenchement beaucoup plus précis et naturel.
Pour mieux comprendre et choisir le moteur de son vélo électrique, essayons de décrire les trois types principaux et de nommer leurs bons et mauvais côtés.
Moteur central / moteur pédalier
Le moteur central, que certains appellent aussi moteur pédalier, est situé près du boitier de pédalier du vélo, entre les deux barres des pédales.
Beaucoup le considèrent comme meilleur type de moteur de vélo électrique, et c’est un des plus utilisés aujourd’hui sur les VAE.
C’est un système de moteur sophistiqué qui fonctionne en détectant la pression exercée sur les pédales, fournissant une assistance électrique proportionnelle à la force de pédalage.
Grâce à ses capteurs mesurant la force et la cadence des coups de pédale, le moteur central peut fournir une assistance électrique précise et naturelle, garantissant un certain confort de conduite.
C’est néanmoins un style de moteur plus complexe et haut de gamme, nécessitant souvent un budget plus élevé et l’intervention d’un professionnel pour les réparations : voyons plus en détail les avantages et inconvénients.
Avantages du moteur central
- Bonne répartition du poids : un moteur de vélo électrique rajoute forcément du poids sur un vélo, ce qui peut jouer dans la maniabilité : avec le moteur central, le poids est placé au centre du vélo, au niveau des pédales, ce qui permet une répartition équilibrée, améliorant la stabilité et la maniabilité du vélo, en particulier dans les virages et sur les terrains irréguliers.
- Assistance proportionnelle, sensation naturelle : on peut parfois être surpris lorsque le moteur d’un vélo embarque, car cela manque de naturel. Grâce à la détection de la pression exercée sur les pédales, l’assistance électrique du moteur central est directement liée à l’effort fourni par le cycliste, étant donc proportionnelle. Cela donne une sensation de conduite plus naturelle, semblable à celle d’un vélo traditionnel.
- Nuances dans les niveaux d’assistance : les moteurs centraux offrent généralement plusieurs niveaux d’assistance, permettant de nuancer entre éco, turbo ou intermédiaire avec différents pourcentages pour chaque, permettant aux cyclistes de choisir l’intensité de l’assistance en fonction de leurs besoins et des conditions de conduite.
Inconvénients du moteur central
- Budget plus élevé : La qualité de confort et la précision du couple moteur se payent : en raison de leur conception complexe et de leurs performances supérieures, les vélos électriques avec moteurs centraux ont tendance à être plus chers que les modèles avec moteurs de roue.
- Le poids du moteur : un moteur central peut être de 20 à 30% plus lourd qu’un moteur de roue, ce qui fait une différence notable dans le poids général du vélo, même si grâce à l’emplacement, c’est un poids bien réparti, abaissant le centre de gravité, mais on pourra le sentir si on pédale en montée…
- Complexité d’installation ou réparation : l’installation d’un moteur central peut être plus complexe que celle des autres moteurs, et les réparations également. Il faut souvent l’intervention d’un professionnel pour garantir une installation ou une réparation de qualité. Par exemple pour remplacer des pièces, mettre une nouvelle chaîne, l’assistance d’un spécialiste est nécessaire.
Moteur central : quel type d’usage ?
Le moteur central offre une sensation stable avec un poids équilibré bien qu’important, et peut autant convenir à des débutants qui ne sont pas trop à l’aise avec les vélos électriques qu’à des cyclistes expérimentés qui veulent explorer une conduite hybride en douceur, où l’assistance électrique est très fluide.
Il convient bien aux personnes qui utilisent fréquemment leur VAE pour des déplacements plus longs ou sur des terrains vallonnés, où la répartition du poids et la stabilité sont essentielles.
Il faut cependant rappeler son poids un peu plus élevé que les autres types de moteur, ce qui peut peut-être faire une différence si on a des pentes raides à monter.
C’est également une bonne option pour les déplacements urbains avec des arrêts fréquents, où on va souvent redémarrer et recommencer à pédaler avant de faire embarquer le moteur électrique, et où l’assistance proportionnelle plus naturelle fera une bonne différence.
Voyons maintenant les avantages et inconvénients des moteurs de roue.
Moteur roue avant
Le moteur roue avant est donc intégré au moyeu de la roue avant du vélo. Il fonctionne en fournissant une assistance électrique directement à la roue avant, en faisant ainsi la roue motrice lorsque l’assistance embarque.
Ce type de moteur est fréquemment utilisé pour la conversion de vélos classiques en VAE, car son installation est relativement simple et ne nécessite pas de modifications majeures du cadre du vélo.
C’est un peu l’ancêtre du vélo électrique, dans le principe de rajouter un moteur sur une roue pour avancer sans pédaler, et il est toujours utilisé aujourd’hui, même s’il reste nettement moins courant que le moteur central ou le moteur roue arrière.
Avantages du moteur dans la roue avant
- Relative facilité d’installation : selon le type de vélo et de moteur, l’installation est relativement facile, notamment dans le cas des conversions, pour les cyclistes bricoleurs qui souhaitent convertir leur vélo classique en VAE.
- Coût abordable : comparé aux moteurs centraux, les moteurs roue avant sont généralement moins chers, ce qui les rend plus accessibles sur le marché, que ce soit séparé pour convertir un vélo, ou un vélo électrique avec moteur avant.
- Traction avant : l’assistance électrique est donc au niveau de la roue avant, ce qui peut parfois aider selon le type de surface et de revêtement, lorsqu’on a besoin de mieux accrocher à l’avant, sur des terrains plats essentiellement, ou des montées légères.
Inconvénients du moteur dans la roue avant
- Traction peu naturelle : c’est le problème majeur de ce type de moteur, car naturellement, la traction d’un vélo ou d’un deux roues vient de l’arrière, la roue motrice est celle de derrière, et là c’est l’inverse, on sent le vélo qui tire à l’avant au niveau du guidon, une sensation peu naturelle à laquelle il faut s’habituer, parfois difficile à manier.
- Répartition du poids : en raison de la présence du moteur dans la roue avant, le poids est concentré vers l’avant du vélo, ce qui peut créer un certain déséquilibre et affecter la stabilité, la maniabilité et l’adhérence. La sensation peut paraître un peu moins naturelle, et il faut être prudent dans des courbes et virages, surtout sur des terrains glissants.
- Performance de montée limitée : en raison de la répartition du poids à l’avant du vélo, les moteurs à l’avant peuvent avoir une capacité réduite à grimper des pentes vraiment raides, surtout sur des revêtements un peu glissants, la roue pouvant parfois patiner et manquer d’adhérence, puisqu’en montée notre corps est naturellement balancé vers l’arrière.
Moteur roue avant : quel type d’usage ?
En raison de sa motricité peu naturelle et de sa maniabilité moins évidente, le vélo électrique avec moteur sur moyeu avant n’est pas le plus populaire, à part en raison de son prix d’entrée de gamme, pouvant convenir aux petits budgets.
On peut le recommander pour un usage occasionnel, sur du plat ou des petites montées, et dans un contexte où l’on n’utilise pas tout le temps l’assistance électrique.
Le moteur lui-même convient aux cyclistes et bricoleurs qui cherchent à convertir facilement leur vélo en VAE, sans trop de modifications.
Moteur au niveau de la roue arrière
Le moteur peut être intégré au moyeu arrière du vélo, donc au niveau de la roue arrière, qui sera donc la roue motrice lorsque l’assistance embarque.
C’est sur ces modèles que l’on trouvera la batterie au niveau du porte-bagages
Il fonctionne en fournissant une assistance électrique directement à la roue arrière. Ce type de moteur est généralement considéré comme offrant une conduite plus naturelle que ceux à traction à l’avant, similaire à celle d’un vélo traditionnel.
On le retrouve sur des vélos urbains ou de route assez dynamiques, par exemple sur la plupart des vélos Bixi à Montréal.
Avantages du moteur roue arrière
- Motricité plus naturelle : grâce à la position du moteur dans la roue arrière, la sensation de conduite est similaire à celle d’un vélo classique, puisque l’assistance est directement liée à la transmission arrière, comme sur un vélo classique. La sensation de conduite est donc plus naturelle.
- Pédalier libre : avec le moteur à l’arrière, le pédalier est libre, avec un cadre de vélo plus classique, ce qui peut jouer dans les sensations, la proximité à un vélo musculaire régulier, et le fait de pouvoir par exemple se mettre en danseuse dans une pente raide et de balancer le vélo si on veut utiliser ses jambes.
- Réactivité et nervosité: en étant situé au niveau de la transmission arrière, entraînant directement la roue arrière, ce type de moteur peut être considéré comme plus réactif et nerveux par certains spécialistes, ce qui en fait un vélo dynamique apprécié de beaucoup de cyclistes.
Inconvénients du moteur roue arrière
- Démarrage brusque : Pour ceux qui débutent en vélo électrique, cette nervosité, selon le modèle de vélo et de moteur, peut parfois surprendre lorsque l’assistance électrique se lance à l’arrière, créant parfois un départ un peu brusque, moins en douceur qu’un moteur pédalier.
- Prix intermédiaire : Bien que moins cher que les moteurs centraux, les moteurs roue arrière peuvent être plus coûteux que les moteurs de type roue avant, un prix justifié par leur performance supérieure et plus naturelle.
- Réparation plus compliquée: ici c’est la même chose que sur un vélo classique : en cas de crevaison sur la roue arrière, la réparation est un peu plus longue et compliquée puisqu’il faudra démonter la chaîne, le dérailleur, etc.
Moteur roue arrière : quel usage ?
Le moteur roue arrière convient aux cyclistes sportifs, qui cherchent à retrouver une expérience de conduite similaire à celle d’un vélo classique, notamment pour ne pas avoir un gros cadre ou un boitier au niveau des pédales.
Il peut aussi convenir à un usage plus occasionnel pour faire des petits ou longs trajets, fournissant une bonne assistance pour des montées importantes ou pour aller plus vite sur le plat.
En somme, c’est un bon intermédiaire entre le moteur central, souvent supérieur en qualité, notamment avec la précision du capteur du force, et le moteur de roue avant dont la maniabilité et les sensations sont généralement moins appréciées par les cyclistes sportifs.
Le moteur roue arrière offre également l’avantage d’une meilleure répartition du poids sur le vélo, ce qui peut améliorer la stabilité et le confort de conduite.
Cependant, il convient de noter que le choix du moteur dépendra des préférences et des besoins individuels de chaque cycliste.
Le choix du type de moteur en fonction du prix
Le budget est aussi différent selon les moteurs de VAE, comme nous avons pu le voir. Les moteurs centraux de type pédalier ont tendance à être plus coûteux en raison de leur conception complexe avec les différents capteurs de force qui sont plus précis, rendant leur performance supérieure du côté de la sensation naturelle.
Les moteurs moyeux au niveau des roues offrent des options plus abordables. Ils peuvent cependant présenter des compromis en termes d’utilisation, du côté de répartition du poids et de la maniabilité.
Reste que la réalité financière pourra parfois déterminer les choix, entre un vélo électrique en dessous des 1 000 CAD et un modèle haut de gamme à 3 000 CAD.
Moteur central VS moteur roue : une expérience de VAE différente
Le type de moteur sur un vélo électrique change vraiment les sensations et la conduite, et vous pourrez avoir une expérience totalement différente selon le choix de moteur.
Et oui, les VAE avec un moteur central au niveau du pédalier sont clairement plus chers, mais leur performance est aussi supérieure en termes de sensation, grâce à l’assistance électrique qui est proportionnelle avec de meilleurs capteurs, améliorant la fluidité, dont un pédalage naturel sans à-coups
Cette performance permet d’être à l’aise sur tous les types de terrains et de dénivelés, contrairement aux moteurs de roues dont l’usage est plus recommandé sur des terrains stables et avec moins de dénivelé.
Néanmoins, pour un usage occasionnel ou régulier plus relax, un moteur de roue peut tout à fait faire l’affaire, même si les sensations seront différentes.
Finalement, même si la puissance du moteur importe sur un vélo électrique, le type de moteur sera aussi, voir plus important, puisqu’il changera l’expérience.
Maintenant que vous avez une meilleure idée des différents types de moteurs pour e-bike, jetez un œil à notre guide d’achat des meilleurs vélos électriques du moment.
2 commentaires
Super article ! Merci. Au niveau de l entretien du velo et de l usure des pieces (chaine par exemple) le velo moyeux arriere est il moins onereux que moteur pedalier ?
Merci pour votre commentaire ! En ce qui concerne l’entretien et l’usure des pièces, il y a quelques éléments à considérer. Les vélos avec un moteur pédalier (moteur central) ont tendance à solliciter davantage la chaîne, les pignons et le dérailleur car le moteur agit directement sur la chaîne. Cela peut entraîner une usure plus rapide de ces composants. En revanche, avec un moteur moyeu arrière, la chaîne et les pignons sont moins sollicités par le moteur, ce qui peut réduire l’usure. Cependant, d’autres facteurs comme la qualité des pièces, la fréquence d’utilisation et l’entretien régulier jouent également un rôle important dans la durabilité. En termes de coûts, cela dépendra des pièces de rechange et de la fréquence des entretiens. Mais en général, un vélo avec moteur moyeu pourrait avoir des coûts d’entretien légèrement inférieurs en ce qui concerne la chaîne et les pignons.